http://www.youtube.com/watch?v=LyqzWm8pXNw&feature=share&list=PL9D0DF88DBA65AE06

dimanche 18 novembre 2012

Comment le surplus cognitif transforme les individus en collaborateurs et créateurs de contenu?

Lors du dernier RV Web qui a eu lieu en avril passé, Clay Shirky était le conférencier probablement le plus attendu de l'événement. J'ai eu la chance d'assister à sa conférence sur L'impact du web sur l'avenir des sociétés que j'ai trouvé fort enrichissante. Je me suis donc intéressée par la suite à ses ouvrages, dont un que j'ai choisi dans le cadre du cours. 
Le livre COGNITIVE SURPLUS : How technology makes consumers into collaborators a été publié en 2010 et les critiques ne sont que positives à son égard. 


Comme le titre le suggère, le surplus cognitif, qui fait référence a une abondance de connaissance et la soif d'apprendre, est l'élément déclencheur de cet ouvrage. Clay Shirky part donc du principe que les individus possèdent des connaissances, des intérêts ou encore des expériences qui leur sont propres ainsi qu'une volonté d'échanger et de socialiser. Il nous présente comment, dans l'ère actuelle, chaque individu peut contribuer à enrichir ou encore maximiser notre valeur en tant que société. Il met l'emphase plus précisément sur comment l'avènement des technologies, surtout les réseaux sociaux, a permis de mettre à profit et de capitaliser sur cette volonté individuelle d'interagir. il nous démontre concrètement, par des cas bien précis où l'impact obtenu aurait été réduit ou n'auraient tout simplement pas eu lieu sans ces innovations technologiques que nous connaissons aujourd'hui. 

Il fait d'abord une introspection sur ce que représente les technologies, précisément les réseaux sociaux dans notre société et comment elles sont maintenant partie intégrante de notre vie. Dans la plupart des pays développées, les individus vivent avec le web, l'Internet, les réseaux sociaux, c'est de plus en plus naturel pour la majorité de la population d'interagir et d'échanger sur ces plateformes. Nous sommes entourés d'une multitude d'opportunité sociale d'échange et il met l'emphase sur la simplicité de la chose. Il n'y a plus de barrières pour s'exprimer et l'accès à l'information est de plus en plus facile. 

Dans une réalité où nous sommes constamment sollicités et que les gens sont davantage occupés nous prenons tout de même le temps de publier sur un blogue ou de partager des liens intéressants avec nos amis. Pourquoi? Le tout se traduit dans notre besoin individuel d'accomplissement de soi, d'appartenance à un groupe et de sentir que nous jouons un rôle dans cette société plus qu'interactive où compétence, expérience et statut social se côtoient. Le fait de participer et de s'exprimer nous permet de prendre position et de faire sa place dans son réseau social. Cela nous permet de profiter des réactions des autres par rapport à nos contributions, d'échanger sur des sujets communs, de trouver les informations recherchées, et ainsi, situer notre valeur dans ce monde, tantôt virtuel, tantôt réel. 

Si nous comprenons la place qu'occupe les technologies dans notre société et que nous avons la motivation pour y contribuer, il suffit maintenant d'avoir les occasions pour s'y adonner. Une multitude d'occasions gravitent autour de nous et il suffit simplement de pouvoir en prendre connaissance et les exploiter. Chaque initiative est née d'une occasion qui a été saisie et articulée par un individu. Clay Shirky stipule que chaque génération a son lot d'opportunités et que chacune a su les exploiter selon les moyens en place à l'époque. La génération actuelle possède une culture très sociale et par défaut les gens exploitent les opportunités plutôt en groupe qu'individuellement, ce qui accentue l'aspect sociale de notre société. 

Clay Shirky consacre la fin de son livre a un How to où il nous partage son savoir pour ainsi augmenter les chances que les individus réussissent à utiliser leur surplus cognitif et ainsi saisir les occasions pour l'exploiter et en faire une nouvelle initiative sociale dont la société pourra profiter, c'est l'objectif principal de ce livre, que je recommande si c'est un sujet qui vous intéresse. 

Bonne lecture!

3 commentaires:

  1. Bonsoir Do,

    Ce résumé me fait beaucoup penser au livre que j'ai lu: Conversational Capital où là également la puissance des médias sociaux, de l'effet de groupe et de l'influence sur les pairs jouaient tous un grand rôle sur la créativité.
    Ce résumé m'amène à réfléchir à un élément abordé dans le cadre du cours. Est-ce que Shirky a abbordé le terme "crowd sourcing"? Où La sagesse de la foule et l'alchimie des multitudes amènent les idées à devenir plus claires, collectives et à se concrétiser. Shirky semble adhérer dans le sens que les usagers des multiples plateformes sociales peuvent ajouter de la valeur à une idée ou un concept. Je me demande également comment clamer la paternité d'une idée ou d'une création lorsque nous la lançons ainsi dans la toile. Elle se fera modeler par plusieurs et même trop souvent copier. Ce résumé est invitant et je vais certainement m'attarder à ce livre afin de trouver réponses aux questions que je me pose.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut!

      J'ai aussi lu Conversational Capital, en fait il est sorti quand j'étais encore chez Sid Lee et nous avons tous été touchés de près ou de loin par la création de ce livre, fort intéressant d'ailleurs. Plusieurs éléments du livre rejoignent la pensée de Clay Shirky dans un sens par rapport au rôle que peut jouer la société dans ce monde interactif.

      Pour répondre à ta question, le livre de Clay Shirky gravite autour du concept premier du crowdsourcing oui. L'auteur est un adepte de ce domaine et ces oeuvres en témoignent. Même si le principe en tant que tel n'est pas élaboré en long et en large, on comprend que le crowdsourcing peut prendre plusieurs formes et c'est plutôt cet aspect qui est exploité dans le livre. La notion de collaboration des individus, qui est un des principaux aspect du livre, est justement une des formes du domaine ainsi que l'objectif d'économie, monétaire et temporelle, derrière un travail ou une production de groupe. Il fait ensuite le lien entre le surplus cognitif, aspect de base, qui est mis à profit justement à la collaboration, à la créativité et participation qui contribuent à faire partie du domaine du crowdsourcing.

      Il a aussi fait de nombreuses conférences dans ce sens, je t'invite à visionner deux des vidéos de conférences qu'il a donné sur le sujet, une sur le cognitive surplus où un peut voir la parallèle avec mon résumé et l'autre est en lien avec la participation mais dans le milieu de travail.

      Vidéo 1: http://www.ted.com/talks/clay_shirky_how_cognitive_surplus_will_change_the_world.html
      Vidéo 2: http://www.ted.com/talks/clay_shirky_on_institutions_versus_collaboration.html

      Pour ton deuxième questionnement sur la paternité d'une idée, ce n'est pas discuté par M. Shirky mais j'ai une opinion sur la chose. Ça me fait d'abord penser au cas que Michel, notre collègue a écrit sur son blogue, que j'ai trouvé bien critique mais très à propos. Le cas était sur le Huffington post et le "cheap labor"
      (http://baz25.wordpress.com/2012/11/06/huffington-post-un-modele-qui-repose-sur-une-nouvelle-forme-de-cheap-labor/)
      Je crois que la masse de médias, de journalistes, d'éditeurs, etc doivent être conscients que ce genre de concept de contribution volontaire comporte ses risques et que les droits d'auteurs perdent un peu de valeur lorsqu'un médium comme le web, les blogues, les plateformes sociales sont utilisées. Malgré le fait que les lois s'adaptent à ces changements, de plus en plus, c'est une nouvelle réalité que les médias doivent considéré et éventuellement accepter.

      À bientôt!

      Supprimer
  2. Bonjour Do,

    Le livre me semble très intéressant et surement que je vais le lire dans un avenir rapproché!

    Mais une question me vient à l’esprit quand l’auteur mentionne que «chaque génération a son lot d'opportunités et que chacune a su les exploiter selon les moyens en place à l'époque». Quand est-il de la génération vieillissant de notre société? Plusieurs d’entre eux ne sont pas connectés et souvent ils sont délaissés par leur entourage. Pourtant ce sont des personnes qui pourraient nous en apprendre beaucoup plus que ce que nous croyions. L’auteur en fait-il mention dans son livre de la population vieillissante et la façon de réussir à les connecter?

    RépondreSupprimer